Montezuma est un petit village de bord de mer, assez préservé de tout aménagement urbain, perdu au bout de la péninsule de Nicoya, côté atlantique. Il faut descendre une sacrée pente pour atteindre le cœur du bourg où des restaurants, boutiques à souvenirs s’entassent autour d’un petit supermercado. Ici le tourisme de masse n’a pas encore fait sa place, on y ressent d’ailleurs plutôt une ambiance hippie… des années 80. Nous sommes assez étonnés de découvrir une série d’habitants, blancs, plutôt squelettiques, les cheveux longs, sandales au pied, bref les hippies, au milieu des costariciens.
Malgré cet aspect préservé, le prix des hôtels nous avait effrayé. Il y a pas à dire, au Costa Rica, le rapport qualité prix dans l’hôtellerie n’est pas leur point fort, nous devons très facilement payer très cher pour quelque chose qui n’est pas extraordinaire (nous avons été habitués à une qualité exceptionnelle en Thaïlande 😉). Un peu désespérés par les prix, nous poussons notre recherche un peu plus loin et Sixtine finit par découvrir « l’Hôtel Lucy », une petite maison qui ne paye pas de mine… les pieds dans le sable ! Présent sur aucune plateforme de réservation, il faut envoyer un message pour se renseigner. Bonne nouvelle, il y a de la place et pour seulement $20 la nuit ! Jusqu’ici, nous avions plutôt trouvé autour de $70-80 la nuit à montezuma pour des choses pas terrible. Ravis, nous découvrons l’hôtel, avec sa grande loggia sur la plage et ses hamacs vue sur mer, un petit paradis. A l’hôtel Lucy, on ne fait pas trop de chichi, les chambres sont dans un piètre état même si elles sont propres. Un faible ventilateur, la traditionnelle douche froide, un wifi plus que médiocre, des trous dans le mur creusés par les bernard l’hermites. Non tout l’intérêt du lieu réside dans le cadre paradisiaque qui l’entoure. Nous savourons.
Il faut dire que nous ne savions pas combien de temps nous allions rester. Les trois nuits se sont finalement transformées en 6 nuits, nous permettant ainsi de profiter pleinement de cet endroit. Nous avons passé les deux premiers jours à absolument rien faire.
A une centaine de mètres de l’auberge se trouve la cascade de Montezuma. On se dit qu’on pourrait bien aller y faire un petit tour à cette cascade tout de même. Après une chaude après midi, nous prenons le chemin de la cascade. L’endroit est assez étonnant, les roches qui entourent le bassin permettent de se poser et de profiter agréablement du soleil tout en ayant les pieds dans l’eau. Il y a aussi la possibilité de plonger de quelques mètres de haut ainsi qu’une corde pour s’élancer comme à la Fortuna. On s’y donne à coeur joie.
Il est temps à présent d’en voir un peu plus… Destination du jour: Las Islas Tortugas. Et non rien à voir avec un quelconque repère à pirate ! Nous prenons le bateau directement depuis la plage de Montezuma et remontons la côte pendant environ 45 minutes. Ce qui nous laisse le temps de découvrir un littoral très sauvage, préservé de l’homme. Sur la route, quelle chance nous croisons un banc de dauphins que nous pourrons observer de très près ! Rien que pour ça, la journée est rentabilisée pour Sixtine. Las Islas Tortugas est un ensemble de toutes petites îles non loin de la côte. Elles ne sont pas habitées, seule la plage dispose de quelques aménagements, le reste est 100% sauvage. Nous commençons la journée par une session snorkelling. Palme, masque et tuba, c’est parti ! L’eau est parfois un peu trouble. Il faut dire qu’ici la mer est agitée et se prête plus au surf qu’à la plongée. De plus, il arrive qu’il y ait des nappes de fines algues orangées qui viennent troubler la surface de l’eau. Nous observons cependant de beaux poissons aux multiples couleurs.
Après deux bonnes heures dans l’eau, nous partons déjeuner sur la belle plage de las Islas Tortugas. Ici adieu le sable brun, gris… nous retrouvons le sable clair doré et les palmiers. La fin de la journée sera farniente sur la plage.
Le lendemain nous avons loué un quad pour parcourir les alentours dont les routes sont bien souvent des pistes ! Nous longeons la côte dans le sens opposé d’hier. Nous passons de plages sauvages en plages sauvages et nous nous disons que nous serions bien restés un peu plus longtemps si on n’avait pas déjà nos billets pour le Pérou. La nature est très belle, magnifiée par un beau ciel bleu. En chemin nous apercevons au loin l’île cimetière de Cabuya. Malheureusement la marée est haute et nous ne pourrons pas y accéder.
Nous continuons notre route à travers les pistes, la route est chaotique, idéal pour du quad ! Nous finissons par nous installer à la plage Carmen. Après un bon déjeuner, nous remontons la plage à la recherche d’un peu d’ombre, le soleil étant bien trop fort pour s’y exposer directement. Nous remarquons des petites cabanes bricolées à base de palmes de cocotiers et finissons par en choisir une pour passer notre après midi. Après quelques rafistolages, la cabane est prête. Dans une ambiance Robinson Crusoé, nous profitons de notre dernière vraie journée au Costa Rica entre lecture, baignade et sieste.
Le soleil se couche, il est temps de rentrer à Montezuma. Pendant la nuit, Sixtine est réveillée par un cafard se baladant dans le lit… finalement il est peut être temps de partir !
Un bus, un bateau, un bus et encore un bus plus tard nous voilà à notre hôtel près de l’aéroport à San José. Demain matin levé 4h pour de nouvelles aventures….
🦜🦥🌿 Et voici le traditionnel récapitulatif de nos trois semaines au Costa Rica ! 🦋🌺🍹
Commençons par l’essentiel ! Vous l’aurez sûrement senti au cours de notre récit: le grand trésor du Costa Rica est sans conteste sa nature luxuriante, une faune et une flore d’une richesse incroyable et des paysages admirablement préservés ! Nous avons pu découvrir de multiples animaux, les observer de près, profiter de plages incroyablement sauvages, se promener dans des jungles tropicales d’une densité exceptionnelle. Bref nous avons été émerveillés par tout ce vert.
On peut aussi tirer chapeau bas au Costa Rica, qui fait figure de modèle en termes de protection de l’environnement. C’est sans conteste le pays le plus propre que nous ayons fait. Pas de déchet, des parcs naturels réellement préservés. On remarque quelques inévitables aberrations, mais si peu par rapport à ce qu’on a pu voir ailleurs et même chez nous en France.
Nous avons aussi beaucoup apprécié l’esprit « ticos », c’est le nom donné aux Costariciens. Il y a pas à dire c’est vraiment un peuple joyeux, sympathique, qui profite de la vie ! On a pu faire des tours touristiques avec des animateurs heureux de leurs activités et souhaitant nous faire partager un peu de leur chez eux (un petit clin d’œil pour Filander et l’expédition des Islas Tortugas). Ce dernier point n’est pas souvent donné, alors on pense qu’il est important de le souligner. Lors de notre récapitulatif sur le Yucatan nous avions parlé de ces lieux entièrement happés par le tourisme qui dépossède les locaux de leurs espaces de vie. C’est ce qui explique parfois une sorte d’exaspération envers les touristes. Ici au Costa Rica, quel plaisir d’être dans un pays qui, bien qu’ayant une économie qui s’appuie significativement sur le tourisme, a su ne pas déposséder les habitants de leurs territoires. Nous pensons que c’est en partie ce qui permet aussi aux ticos de partager avec entrain les merveilles de leur territoire.
Le Costa Rica c’est aussi de belles rencontres, québécois, français, ticos et étrangers. Le Costa Rica c’est des bus à la pelle et une belle façon de voyager. Le Costa Rica c’est des plages, des jungles, des cascades, des paresseux, des toucans, des papillons… et mille autres petites choses qui resteront gravées !
La seule chose que nous pouvons reprocher à ce beau pays, c’est comme nous l’avons indiqué plus haut, un niveau d’hôtellerie et de restauration pas très extraordinaire alors que très cher et des distances qui même étant réduite se parcourent très lentement à cause de l’état des routes. Voilà vous savez tout 😉







































