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Un nouveau visage sur les plaines fertiles du Volcan Poás

C’est certes avec un petit pincement au cœur que nous quittons la belle Uvita, mais nous n’en sommes pas moins excités de continuer notre exploration du pays. Nous faisons route arrière, retour sur San José ! Située au centre du pays, la capitale est bien souvent un carrefour obligé lors des déplacements, d’autant plus lorsqu’on se déplace en bus. Nous partons ensuite légèrement à l’ouest dans les terres pour découvrir un nouveau visage du Costa Rica. Nous dormirons à Alajuela. La ville en elle-même n’a pas beaucoup d’intérêt, cependant c’est le point de départ idéal pour la visite que nous effectuerons le lendemain. 

C’est donc parti pour une belle journée ! Nous avions réservé une excursion auprès d’une agence locale, n’ayant pas de voiture pour découvrir tous ces endroits. Nous pensions avoir pris un traditionnel tour opérateur de groupe, mais nous eûmes la bonne surprise de découvrir que nous étions seuls avec notre guide. Filander, un costaricien de 65 ans connaît la faune et la flore de son pays du bout des doigts. Très bavard, nous aurons le droit à un flux quasi incessant d’informations sur son beau pays. Très sympathique, il saluera avec empressement chaque personne qu’il croisera sur sa route tout en nous expliquant pourquoi les costariciens sont si sympathiques. 

Notre première étape est une plantation de café. Filander nous explique rapidement les différentes étapes de récolte du fameux café Costaricien, puis les différentes classifications. Grâce à sa terre volcanique le Costa Rica permet la fabrication d’un café de qualité: altitude, terre fertile et fraîcheur (par fraîcheur on entend une moyenne de 23°C). A la fin Nicolas profite d’un délicieux expresso, Sixtine ne s’étant toujours pas découvert une passion café ! On aurait bien acheté quelques paquets de ce délicieux breuvage mais l’espace commence à se faire rare dans nos sacs !

Nous reprenons la route vers la deuxième étape de notre voyage: le volcan Poás. Culminant à 2700 mètres d’altitude, le volcan Poás est encore en activité. Notre destination est son cratère qui abrite un lac acide bleu laiteux et qui dégage régulièrement des vapeurs sulfurées qui peuvent être toxiques. Vaste programme, c’est la première fois que nous allons voir un volcan en activité de près ! Cependant , sur la route Filander pousse littéralement un grand cri, arrête la voiture et sort sur le bas côté, guettant les arbres… Il a aperçu deux oiseaux: un couple de Quetzal. Quetzaquoi ? Nous avions déjà entendu parler du Quetzal, cet oiseau est très recherché, très emblématique. Des personnes viennent du monde entier pour l’apercevoir. Cependant il est très difficile à trouver et nombreux repartent bredouille,  pour vous dire notre chance. Nous furent cependant assez étonnés par l’excitation de notre guide, un costaricien qui a longtemps parcouru les terres de son pays. C’était totalement exceptionnel à ses yeux ! Il est vrai que l’oiseau est particulièrement beau, bleu turquoise/vert au-dessus et rouge vif en dessous, une belle crête qui lui forme une couronne et de longue plume derrière qui lui forment une traîne, royale ! Nous avons eu la chance de les revoir passer au-dessus de nous. Je n’ai pas eu le temps de prendre une photo mais voilà une image d’internet qui illustre bien ce que nous avons vu ! 

Après que notre guide ait envoyé un message à tous ces proches, si fiers d’avoir vu deux Quetzals, nous continuons notre ascension. Arrivés en haut, casque obligatoire à enlever sous aucun prétexte, petit film explicatif sur les risques et les attitudes à avoir en cas d’éruption. Nous n’avons le droit de rester sur site seulement 20 minutes, à cause des émanations de gaz toxiques. 10 petites minutes de marche et nous y serons. Plus on s’approche, plus on se rend compte que les nuages sont très présents. Le cratère du volcan est rarement dégagé, il arrive bien des fois que les visiteurs montent et ne voient absolument rien. Lorsque nous arrivons au mirador, la vue est complètement bouchée, nous avons un mur blanc devant nous. Nous entendons cependant le grondement, assez impressionnant. Nous attendons, nous avons 20 minutes devant nous, peut être que les nuages vont se disperser. Puis d’un seul coup une fenêtre s’ouvre, le cratère apparaît peu à peu avec son lac laiteux au milieu. Superbe, nous avons 300 mètres de dénivelé devant nous. Nous en profitons car rapidement les nuages reprennent le dessus ! Notre guide est content, il nous avoue qu’il ne pensait pas qu’on pourrait voir le cratère aujourd’hui. La dernière grosse éruption de Poás a eu lieu en 2017. Le principal risque de ces éruptions est la projection de pierre. Filander nous explique qu’elles peuvent nous traverser comme des balles de pistolet… rassurant !

 

Troisième et dernière étape : les cascades de la Paz. Nous pensions à l’origine y voir uniquement des cascades mais il s’agit en réalité d’un vaste complexe avec hôtel, restaurant, piscine, parc, zoo… Le parc est très beau, très bien entretenu, il reflète parfaitement la diversité et la richesse de la flore costaricienne. De nombreux petits colibris peuplent les lieux et se laissent facilement approcher ce qui est enchanteur.

Après un bon repas, nous commençons la visite accompagné de notre fidèle guide Filander. Nous arrivons au niveau du « zoo », l’espace singes, l’espace oiseaux, l’espace félin… Notre guide nous demande de lire le panneau indiquant que les animaux qui sont présents ici viennent tous du commerce illégale pour être vendu comme des animaux de compagnie et qu’ils ne peuvent pas être relâchés dans la nature. Nous demandons à Filander ce qu’il en pense et celui-ci nous répond: « c’est ce qu’ils disent » en mettant son doigt dans l’œil. Après avoir vu certains de ces animaux en milieu naturel à Manuel Antonio on ressent une sorte de gêne à les voir ainsi enfermés, d’autant plus que les espaces sont assez petits. Les animaux semblent un peu assommés, endormi voire toqués derrière leurs grillages. Même la serre à papillon ne respire pas la santé ! Le point culminant fut la visite des félins. Nous avons pu voir deux impressionnants pumas et deux gros jaguars à seulement quelques centimètres de nous, ça fait quelque chose ! Mais une fois de plus, les voir enfermés dans ces petits espaces alors qu’en moyenne un jaguar parcourt 60 hectares par jour nous dérange. Nous les voyons faire les même tour à l’infini, comme un fou dans son asile. Il faut avouer que jusqu’à présent nous ne nous étions jamais posé plus de question sur les zoos, cette visite nous a mis mal à l’aise. Nous avons demandé à Filander ce que pensaient les locaux des lieux comme ça, n’en n’ayant vu aucun sur le site. « Ils détestent ça, ici c’est un lieu où seuls les touristes vont ! ».

Passons à la suite, les cascades ! Il faut dire que c’est ce que nous avons préféré d’autant plus qu’il n’y en avait non pas une seule mais quatre belles cascades ! Encore une immersion totale dans une nature sauvage et luxuriante. Le long du cour d’eau, arbres, lianes et arbustes s’entremêlent. Les cascades blanches trônent dans cet univers de jungle primaire. Nous avons la possibilité de nous approcher de très près d’une d’entre elles ce qui nous a permis de nous rendre compte de la puissance du débit de l’eau. Magnifique ! Après en avoir eu plein les yeux il est temps de rentrer… Sous la pluie ! Filander nous dit que ce n’est pas normal à cette saison, propos relayés peu de temps après par le gérant de  notre hôtel. Il ne pleut jamais en saison sèche. Il parait qu’en France aussi on se pose des questions sur la météo, après un week end particulièrement chaud et ensoleillé, on annonce de la neige pour la fin de semaine…

Aperçu du trajet - Costa Rica

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