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Les riches Islas Ballestas et la sublime réserve de Paracas

Nous commençons notre descente vers le sud du Pérou en longeant la côte. Notre destination est Paracas et pour y aller c’est l’occasion de tester les fameux bus péruviens. Nous avons choisi la très « sécurisée » compagnie Cruz del Sur, avec des bus double étage, des sièges super confortables inclinables à 160°, bref grand luxe ! Voyager de cette manière c’est presque reposant ! 

Sur la route les paysages sont désertiques ! Nous ne nous attendions pas du tout à voir ce genre de paysage au Pérou, nous imaginions ça bêtement comme toutes les photos du Machu Picchu, très vert. Et non, tout le long de la côte au sud de Lima est désertique. Sur la route nous nous rendons compte de la vétusté de beaucoup d’habitats péruviens. Nous sommes loin des buildings flambant neufs de Lima. Dans cette zone désertique nous observons des villages à l’accès contrôlé, composés de petites structures de pierre, voire de matériaux récupérés, entourés de murs de briques délimitant bien les terrains de chacun. Le mur semble important, parfois il n’y a qu’un rectangle de mur avec une cahute. Nous n’avons pas réussi à trouver plus d’informations sur ces villages qui semblent très précaires, c’est peut être propre qu’à cette région très désertique. 

Arrivée à Paracas, nous ressentons que la station balnéaire est prospère grâce au tourisme. Paracas n’est pas très grand, il s’agit d’un joli front de mer avec tous ses bateaux de pêche. C’est le village d’entrée de la réserve naturelle de Paracas ainsi que des Islas Ballestas que nous allons découvrir. Notre auberge de jeunesse est très agréable, nous avons la chance d’avoir la seule chambre avec un petit balcon et une vue sur mer.

Première excursion, nous partons pour les Islas Ballestas. Départ à 8h depuis le port de Paracas, le temps est divin et la mer d’huile. Nous croisons dans la baie plusieurs trois mâts (équatoriens et uruguayens) et même un quatre mâts péruviens. Nous commençons par longer la réserve de Paracas, ses sublime montages dont les sommets saupoudrés de rosé se marient merveilleusement bien avec le bleu de l’océan. Nous commençons à observer les premiers oiseaux marins dont une espèce de cormoran apparemment assez rare. Puis le bateau prend un peu le large et apparaît, s’étalant sur tout le flanc de la montagne, l’immense géoglyphe appelé le « candélabre » de Paracas. Il fait 180 mètres de long et 70 de large. Les archéologues ont beaucoup de mal à le dater. Ils ont retrouvé des poteries de -200 av. JC autour mais difficile d’affirmer qu’il date de cette époque. On a cependant envie de le relier aux autres géoglyphes de Nazca à 3h de Paracas. Ceux-là s’étalent entre -200 et 600 apr. JC. Bref, ce n’est pas tout jeune. Il ne s’agit pas de construction particulièrement complexe, les structures se sont bien conservées grâce à la rare pluviométrie de la région. 

Il est temps de se diriger vers les Islas Ballestas. Ces dernières sont de véritables réserves pour la faune et la flore maritime. C’est particulièrement impressionnant de voir une telle quantité d’oiseaux d’espèces différentes mais aussi des lions de mer et des pingouins ! Tout un riche écosystème qui couvre densément ces petites îles. La quantité d’oiseaux est telle que leur excrément donne une teinte blanchâtre aux iles. On ne vous parle pas de l’odeur, qui est parfois un peu difficile à supporter. Nous avons pu s’approcher d’une des plages où se rassemblent tous les lions de mer. Une fois le moteur coupé, nous faisons silence pour entendre les hurlements terrifiants de ces gros mammifères mélangés aux vagues qui viennent s’écraser dans les galets. Nous avons la chance d’observer des femelles accompagnées de leur petit en pleine mer près du bateau. Nous n’avions pas beaucoup d’attente sur cette excursion et nous avons été particulièrement ravies par cette sortie en mer ! 

A présent nous partons découvrir la réserve de Paracas via les terres. Après quelques difficultés nous récupérons un scooter qui finira la roue arrière à plat à peine quelques kilomètres après être rentré dans la réserve. Nous sommes au milieu du désert sans réseau… heureusement nous finissons par croiser des gestionnaires de la réserve qui nous aident et qui arrivent à contacter le loueur pour venir remplacer le scooter… deux heures plus tard ! Cependant, nous n’allons pas dire que cette mésaventure a gâché notre expérience dans la réserve de Paracas tant l’endroit est magnifique !

Équipé d’un scooter fonctionnel, nous commençons par aller à la belle plage de « Las Minas » avec son eau bleu turquoise et ses jolies falaises ocres. Au loin, nous apercevons un lion de mer qui s’approche. L’eau est fraîche mais ça n’empêche pas Nicolas d’y faire un petit plouf.

Nous continuons notre traversée. Les paysages sont incroyables. Côté terre, des étendues désertiques à perte de vue qui nous rappellent les États-Unis. Pas de trace de passage si ce n’est la route, nous avons l’impression d’être sur une autre planète. Côté mer, la magnifique Playa Roja avec son sable rouge foncé coincé entre la falaise et la mer. Les couleurs sont superbes. L’endroit est préservé, complètement sauvage. Plus nous avançons, plus la civilisation nous quitte … jusqu’à la route qui elle aussi s’arrête. Nous voilà longeant la côte au bord des falaises, pas besoin de suivre des chemins le sol est relativement plat et rigide ce qui nous permet de nous aventurer où bon nous semble. Nous finissions par nous arrêter le long d’une grande plage de galet. Il suffit de faire quelques mètres pour se rendre compte qu’elle est recouverte de coques de pétoncle et… d’oursins, beaucoup d’oursins ! Un paradis pour Sixtine ! Il est temps de rebrousser chemin, on en prend toujours plein la vue, cette nature sec et aride d’un côté et l’océan agité de l’autre, splendide !

Aperçu du trajet - Pérou

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