Il nous a fallu 3 heures de guagua pour atteindre Las Galeras. Le trajet dans ces petits vans est une plongée dans la vie locale des dominicains. Ils montent et descendent un peu partout, il suffit de faire un signe de la main pour y entrer et de taper le plafond pour en sortir. Nous avons même vu quelqu’un demander un arrêt à la boulangerie. Dans un guagua il y a toujours de la place, même quand on pense qu’il y en a plus. Tout le monde s’apostrophe, se connaît, discute ensemble, la joie franche des dominicains s’y exprime bien. Sur la route, nous ne croisons que des motos, la République Dominicaine c’est le pays des deux roues. Les hommes se retrouvent au coin des rues, affalés sur leurs guidons. Personne ne porte le casque et le nombre de place n’est pas limité à deux mais plutôt à trois. La République Dominicaine est malheureusement aussi un pays avec une très forte mortalité sur les routes. 

Nous voudrions aussi vous parler des enceintes que nous croisons sur les trottoirs d’un bar ou d’un magasin. Tout au long de notre voyage en Amérique latine nous avons eu le droit à ce bruit permanent, aux enceintes à fond, de part et d’autre, la musique latino maintenant nous connaissons bien. Mais ici, c’est sans aucune mesure, les enceintes sont bien plus imposantes et sont poussées à leur maximum, à ce que ça en devienne douloureux. Et c’est ici que s’installe tout le mystère, les dominicains s’assoient donc dans ces bars, s’y prélassent et discutent avec plaisir, mais comment font-ils ? Nous ne savons toujours pas, peut être sont il déjà sourd… En attendant pour nous, rien que de passer devant c’est compliqué et assez douloureux. 

Revenons à Las Galeras. Encore plus petit que Las Terrenas nous y trouvons cependant encore plus de français, ils tiennent d’ailleurs la plupart des restaurants de la ville… et paradoxalement nous n’y mangeons pas très bien ! Ils sont amusants à voir ces petits messieurs, la soixantaine, qui se retrouvent autour de leur pastis importé et qui font les commères du village. Nous ne les voyons pas beaucoup travailler, c’est en réalité les locaux qui font le boulot, comme le gérant de notre hôtel, un français qui a acheté il y a maintenant 20 ans. En réalité c’est sa femme, une dominicaine qui nettoie et son fils qui fait le jardinage. Lui est plutôt entre la télé et la piscine. La belle vie.

Las Galeras ne nous a pas déçu, de nouveau ces belles plages aux airs de paradis. La mer y est un peu plus agitée mais ça ne perd pas de son charme. Pour notre première journée nous allons à la Playita, une jolie plage de Las Galeras. Puis nous déjeunons dans un très bel hôtel, plein de charme en front de mer. Ils nous permettront de profiter de la piscine, ce que nous ferons sans se faire prier ! 

La deuxième et dernière journée fut particulièrement splendide. Nous sommes partis faire un tour en bateau toute la journée. Nous avons commencé par la très monumentale playa fronton, une plage de cocotier au bord d’une falaise. C’est là que nous avons fait du snorkelling où nous avons vu des coraux et toutes sortes de poissons. Puis nous sommes repartis vers la playa Madame pour faire un petit tour dans une grotte terrestre où nous avons pu observer une très grande et effrayante araignée (totalement inoffensive à ce qu’il parait). Pour le déjeuner et le début de l’après-midi nous avons navigué jusqu’à la playa rincon, juste splendide. Nous y serions bien restés tant elle était belle et paisible. Les photos parlent d’elles même. Mais la journée se termine. Sur le retour nous faisons un stop au Rio Frio, un cours d’eau qui se jette dans la mer mais qui est particulièrement frais comme son nom l’indique. Un plaisir après cette chaude journée. 

Et voilà, le départ approche, le lendemain matin nous profitons encore un peu de la plage avant de plier bagages. Nous avons un peu le sentiment de ne pas avoir assez profité de cette péninsule de Samana mais en même temps nous sommes assez impatients, il faut l’avouer, de retrouver notre belle Europe.