Notre traversée de la péninsule de Yucatán d’est en ouest continue. Notre destination est Campeche, mais sur la route nous avons prévu quelques arrêts. Avant ça nous avons devant nous 3 heures de route… la route justement parlons en ! La conduite mexicaine nous a un peu ramené en Thaïlande mais ce qu’il y a de plus déroutant au Mexique n’est pas la conduite locale mais l’état en lui-même de la route et de la signalétique.
Tout d’abord parlons des « tope » et autres ralentisseurs de « velocidad ». Imaginez vous sur une autoroute à 100 km/h quand vous apercevez un panneau pour la première fois que vous ne comprenez pas mais que vous assimilerez tout de suite, 100 mètres plus loin un énorme dos d’âne à faire pâlir tous les garagistes de notre douce France. Nous pilons et sommes sacrément secoués ! Sachez que nous avions déjà de la chance d’avoir un panneau ! Des « tope » comme ils l’appellent ici, c’est le grand truc des mexicains, il y en a un peu partout, plus ou moins gros, de formes différentes, des bandes de bétons comme des plots métalliques…ils sont souvent très mal indiqués. Il est donc naturel de brusquement freiner au Mexique, les locaux n’hésitent pas d’ailleurs à installer des supers warnings sur leur voiture qu’ils activent dès qu’ils en aperçoivent un, histoire de ne pas finir avec une autre voiture enfoncée à l’arrière. On imagine sans peine que les garagistes ne doivent pas s’ennuyer au Mexique. Il suffit de voir dans les petits hameaux, il y a toujours une petite épicerie et… un garagiste.
Les « tope » ne sont pas les seuls dangers, l’état des routes secondaires est catastrophique sur certaines portions avec des trous énormes dans la chaussée. il est parfois impossible de les éviter car les trous s’étalent sur toute la largeur… Une fois de plus, pariez sur le freinage d’urgence. Nous avons donc eu le droit à une heure de route en faisant des slaloms, des freinages d’urgence et en prenant quelques nids de poule impressionnants. Autre originalité locale, le clignotant à gauche. Il peut au choix vous indiquer que la personne souhaite aller à gauche ou que vous pouvez la doubler… mais attention, il ne faut pas se tromper !
Après cette route chaotique nous atteignons enfin Edzna, un autre site archéologique maya. La cité y est très bien restaurée; Ici les grandes places sont défrichées laissant deviner la grandeur passée de la ville. Une fois de plus nous avons croisé très peu de monde, un plaisir de déambuler au milieu de ces belles ruines restaurées. J’en profite pour préciser que ce que vous voyez sur les photos ne correspond pas à ce que les archéologues ont trouvés. Avant les restaurations, ça ressemblait plutôt à des gros tas de cailloux, avec de part et d’autre des bouts encore debout. Grâce au travail des archéologues et au morceau encore en état, ils ont réussi à remonter des pans de mur et à recréer certaines structures. C’est ce travail qui est aujourd’hui visible. (pour se rendre compte de ce à quoi ça ressemblait au moment des découvertes archéologiques: https://momentosdelpasado.blogspot.com/2018/05/fotografias-ruinas-mayas-siglo-xix.html).
Il commence à faire sacrément chaud, nous sommes heureux de retrouver la climatisation de votre voiture. Un dernier arrêt avant la piscine de notre hôtel : le Hacienda Uayamon, une ancienne maison nobiliaire datant de 1700, aujourd’hui transformée en hôtel. Il y a à côté des ruines d’une ancienne usine de canne à sucre ainsi qu’une chapelle. L’endroit à beaucoup de charme.
Nous arrivons à Campeche ! Nous séjournons au cœur de la ville fortifiée à l’hôtel Castelmar, un charmant hôtel colonial, avec sa petite cour intérieure, ses loggias tout autour, son petit puit au milieu… superbe ! Campeche est une ville sur le bord du golfe du Mexique. En son centre se trouve donc la vieille ville fortifiée, entourée de fins remparts qui accueillent le long des rues rectilignes des maisons aux teintes pastels: rose clair, vert d’eau, parme, orange, jaune…
Le cœur de la ville est le « zocalo », une place centrale avec de grands arbres, des bancs et un patio. Les mexicains s’y retrouvent pour discuter et jouer en fin de journée. Tout autour il y a la cathédrale et d’autres édifices prestigieux : maisons nobiliaires, bibliothèque… Nous profiterons pleinement de cette place grâce à un petit apéro dans une loggia en hauteur, pleine vue sur la cathédrale ! Pour le dîner nous nous dirigeons vers la calle 59, la majorité des restaurants de la vieilles villes y sont rassemblés. Entièrement piétonne, nous dînons le long des maisons colorées et sous un ciel de guirlandes lumineuses. Attention il ne faut pas être pressé dans ce coin là du Mexique, les plats se méritent. Pour patienter nous avons nos jeux de cartes mais aussi plusieurs petits groupes de musique qui déambulent, avec un coup de cœur pour les trois grand-pères qui poussent la chansonnette !






























