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Du sable à la neige, le Grand Canyon

Il est temps de rebrousser chemin vers l’ouest à présent, direction le Grand Canyon ! Mais avant d’y arriver, il nous faudra affronter la route et surtout une tempête de sable. Cela faisait déjà plusieurs jours que nous avions pas mal de vent. Comme le sol est très sableux, dès que le vent souffle un peu trop la vision devient un peu moins claire et nous commençons à manger de la poussière. Ça a quand même pas mal soufflé, il y avait des moments où c’était sacrément impressionnant, mais une fois de plus Nicolas a bravé la tempête comme un chef. C’était aussi assez beau, le sable qui filait sur la route, les « tumbleweed » (si si, ces petits arbustes secs) qui déboulent comme dans les westerns.

Après ce passage mouvementé, nous atteignons le parc national de Grand Canyon. Nous nous garons au premier point de vue: Desert View. Comme à Bryce, le paysage se découvre peu à peu en s’approchant en voiture. Nous sommes sur une plaine et d’un seul coup sous nos pieds apparaît un gouffre immense. Le paysage se dévoile sous nos yeux tout d’un coup, ce qui rajoute un petit effet whaou. Nous avons vu jusqu’à présent beaucoup de paysages démesurés; de distances qu’on avait du mal à quantifier, mais rien par rapport aux dimensions hors norme du Grand Canyon. Il faut rester plusieurs dizaines de minutes et lire les panneaux pour essayer de se rendre compte des volumes, pour tenter de visualiser une échelle de grandeur. Cette gigantesque fosse, qui descend de plateaux en plateaux, au fur et à mesure jusqu’au fleuve. En effet, au fond du canyon on distingue le bras vert du « Colorado », avec parfois des traînées blanches qui indiquent des zones de remous. Mais de là où nous sommes, elles semblent immobiles, impossible de distinguer le moindre mouvement à cette distance. Pour que vous vous rendiez mieux compte des dimensions sur nos photos, le Grand canyon fait 1 800 mètres de profondeur, il faudrait empiler six tour Eiffel pour atteindre cette hauteur ! Je ne vous parle même pas sur combien de kilomètres ce gouffre s’étend. C’est assurément le paysage le plus hors norme que nous ayons vu aux États-Unis. 

Nous vous partageons aussi ces paroles du président américain Theodore Roosevelt en 1903:

« Le Grand Canyon me remplit de crainte. Il est au-delà de toute comparaison, au-delà de toute description, et absolument sans précédent dans le monde entier… Que cette grande merveille de la nature demeure comme elle est maintenant. Ne faites rien pour gâcher sa grandeur, sa sublimité et sa beauté. Vous ne pouvez pas l’améliorer. Mais ce que vous pouvez faire est de le garder pour vos enfants, les enfants de vos enfants et tous ceux qui viennent après vous, comme l’unique grand vue que chaque Américain devrait voir. »

Cette unique grande vue on a pu en profiter mais plutôt à travers les fenêtres de notre petit van que le long d’une belle marche. Le vent puissant que nous avons eu sur la route est toujours là, en bien plus froid ! Malgré la polaire, la doudoune et le coupe vent nous étions gelés ! Ce froid ne semblait pourtant pas gêner les troupeaux de cerf-mulets que nous avons beaucoup croisés ces deux jours. Ils ne semblent nullement effrayés par les voitures et broutent tranquillement le long des routes. Un véritable plaisir pour les observer. 

Après cette journée frisquette, nous prenons la route pour notre hôtel. Quel plaisir de découvrir qu’il dispose d’une piscine chauffée et d’un jacuzzi à 38 degrés au plus grand bonheur de Sixtine. Nous terminons la soirée avec une pizza et un film, le bonheur ! Dehors la neige commence à tomber… sur nos téléphones on nous alerte d’une tempête de neige, décidément nous avons bien fait de prendre un hôtel. Puis le jour se lève et dehors tout est blanc, la neige virevolte avec force un peu partout, de façon désordonnée. Il y a bien 30 centimètres d’épaisseur, et à certains endroits bien plus. Ce qui nous inquiète c’est que devant nous les routes ne sont pas vraiment déneigées… Nous n’avons même pas 2 minutes pour rejoindre l’autoroute, alors nous tentons ! Après avoir déneigé le van grâce à une pelle gentiment prêtée par l’hôtel, nous commençons les premières manœuvres: ça semble rouler et ça ne glisse pas trop. Doucement mais sûrement, nous nous engageons et facilement nous arrivons à la quatre-voies. C’est un joli bazar, des camions un peu partout sur le bas-côtés, on slalome pour nous insérer. La grande route est partiellement déneigée, nous sommes au touche-touche au milieu de quelques voitures et de beaucoup de camions. Au début, nous voyons des accidents presque tous les 100 mètres – mais que s’est-il passé pendant la nuit ? – régulièrement des énormes camions enfoncés dans la neige, à droite puis à gauche, dans une haie sur le bas-côté ou à la lisière d’un bois. Puis peu à peu la neige se calme, la route devient plus sûre et une petite heure après, la neige n’est plus qu’un mirage. Quel pays ! Nous sommes tout de même passés de la tempête de sable à la tempête de neige.

Ce soir nous dormons au lac Mead, sur la route nous nous arrêtons déjeuner à Kingman dans un « diner » très américain au style des années 60. Nico déjeune à côté d’Elvis Presley. Sur la place se trouve une ancienne tête de locomotive, le fameux cheval de fer qui traversa le far west. A vrai dire cette machine est assez impressionnante, nous n’imaginions pas ça aussi gros ! Rien que les routes font déjà la hauteur d’une personne ! Nous passons aussi voir le célèbre barrage Hoover qui permet la création du lac Mead et surtout la production d’une importante part de la consommation d’électricité de Las Vegas et de toute une partie du pays. Nous nous installons ensuite face au lac pour la nuit.

Aperçu du trajet - États-Unis

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